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NUIT
Déjà la nuit qui tombe dépose son velours noir
Sur les êtres et les choses,
Allumant ses étoiles en gerbes scintillantes
Dans l'été finissant...
Et le passant qui va, ombre parmi les ombres
Qui dansent et s'évaporent
Accroche son regard aux millions d'étincelles.
Déjà la nuit étouffe sous sa chape de brume
Les plaintes, les murmures,
Les bruissements fragiles qui s'éteignent un à un
Dans l'épaisse pénombre...
Et le passant qui va muet parmi les ombres
Qui dansent et s'évaporent
s'emplit de ce silence coulant dans les rues basses.
Déjà la nuit répand le songe et le mystèreDe l'inconnu pervers
Dans les esprits inquiets pétris d'incertitudes,
De doutes et d'ignorance...
Et le passant se fige, statue parmi les ombres
Qui meurent et s'évaporent
Le corps paralysé, le coeur transi d'effroi.
Et puis la nuit s'efface, l'aurore dépose un doigtSur les boutons de rose,
Les rayons du soleil comme des chevaux fous
Viendront dans les ruelles,
Et le passant ira chassant toutes les ombres
Qui hantent son esprit
Espérant tout le jour retrouver son amour...
Kallispera Juillet 2008
Tags : nuit, ombre, passant, evaporent, parmi
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